Historique
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 27 juin 2001. En effet, à cette date, les villes de Lachenaie, de La Plaine et de Terrebonne se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Terrebonne. L'appellation Lachenaie a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Lachenaie. Très ancien village passé graduellement de l'agriculture à des fonctions résidentielles de banlieue, Lachenaie était habité dès le XVIIe siècle, puisque le premier colon s'y serait installé aussi tôt que 1672. C'est sous l'impulsion du principal homme d'affaires de l'époque en Nouvelle-France, le financier et marchand de fourrure Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702), que cette agglomération s'est développée. Ce dernier, anobli en 1693, se porte acquéreur, en 1670, d'une partie de la seigneurie de l'Assomption dont Pierre Legardeur de Repentigny (vers 1608-1648) était propriétaire depuis 1647 et que ce dernier avait léguée à son fils, Jean-Baptiste. Le nouveau propriétaire lui donne son nom, lequel a été légèrement modifié au cours des ans pour prendre sa forme présente vers 1676. En 1845, était créée la municipalité de Lachenaie, abolie en 1847 et rétablie en 1855 à titre de municipalité de la paroisse de Saint-Charles-de-Lachenaie dont la dénomination reflète le rôle fondamental du deuxième seigneur de Lachenaie, appellation qui devait être abrégée en Lachenaie lorsque l'entité a obtenu un statut de ville en 1972. La dénomination municipale originelle reprenait celle de la paroisse fondée en 1683 et érigée civilement en 1722. Quant à l'identification actuelle de la ville, elle reprend une forme attestée en 1829 et servant à identifier un comté électoral, puis un bureau de poste entre 1858 et 1973. On peut relever différentes graphies de l'appellation : La Chenaye (carte de Carver, 1776), Lachenay et La Chenay (carte de Gale et Duberger, 1795), Lachenaye ou Lachenaie (document d'érection canonique de la paroisse, 1835). Située à 35 km du centre-ville de Montréal, sur la rive gauche de la rivière des Mille Îles au confluent de celle-ci avec la rivière des Prairies, à proximité de Mascouche et de Terrebonne, dans la MRC des Moulins, Lachenaie comptait, jadis, de magnifiques chênaies, phénomène qui entretient un heureux rapport avec le titre de Charles Aubert, sieur de La Chesnaye en Picardie, et que les autorités municipales ont mis en valeur, car le chêne occupe une place de choix dans les armoiries de la ville et la devise retenue, Noble comme le plus noble des bois, y fait une allusion on ne peut plus claire. D'ailleurs lors du choix du gentilé, en 1982, les formes Chênois/Chenois avaient été envisagées, mais Lachenois, plus spécifique au nom de la ville, a été retenu. Le calme et la beauté qui émanent du paysage lachenois et qui font de l'endroit un lieu idéal pour couler des jours heureux expliquent peut-être le blason de Rentiers accolé aux Lachenois.
Bibliographie
- BOUVIER, Ronald et Normand GOUGER. Maison Bouvier-Allard, Lachenaie, Société d'histoire de la région de Terrebonne, 1980, 19 p.
- DESPATIS, Aimé. Lachenaie, Saint-Jérôme, [s.n.], 1966, 80 p.
MARTEL, Claude. Lachenaie, 300 ans d'histoire à découvrir, 1683-1983, Lachenaie, Corporation du tricentenaire de Lachenaie, 1983, 408 p.
- MARTEL, Claude. Lachenaie : du fort à la ville, Coll., Histoire des municipalités, région de Lanaudière, Lachenaie, Ville de Lachenaie, 1994, 48 p.
- TRAQUAIR, Ramsay et G.A. NEILSON. The old church of St-Charles-de-Lachenaie, Montréal, Université McGill, (art et architecture), Série XIII, no 38, 1934, 7 p.
Webographie