dimanche 29 avril 2007

Lachenaie / Saint-Charles-de-Lachenaie / La Chenaye / Lachenay / La Chenay / Lachenaye


Historique
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 27 juin 2001. En effet, à cette date, les villes de Lachenaie, de La Plaine et de Terrebonne se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Terrebonne. L'appellation Lachenaie a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Lachenaie. Très ancien village passé graduellement de l'agriculture à des fonctions résidentielles de banlieue, Lachenaie était habité dès le XVIIe siècle, puisque le premier colon s'y serait installé aussi tôt que 1672. C'est sous l'impulsion du principal homme d'affaires de l'époque en Nouvelle-France, le financier et marchand de fourrure Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702), que cette agglomération s'est développée. Ce dernier, anobli en 1693, se porte acquéreur, en 1670, d'une partie de la seigneurie de l'Assomption dont Pierre Legardeur de Repentigny (vers 1608-1648) était propriétaire depuis 1647 et que ce dernier avait léguée à son fils, Jean-Baptiste. Le nouveau propriétaire lui donne son nom, lequel a été légèrement modifié au cours des ans pour prendre sa forme présente vers 1676. En 1845, était créée la municipalité de Lachenaie, abolie en 1847 et rétablie en 1855 à titre de municipalité de la paroisse de Saint-Charles-de-Lachenaie dont la dénomination reflète le rôle fondamental du deuxième seigneur de Lachenaie, appellation qui devait être abrégée en Lachenaie lorsque l'entité a obtenu un statut de ville en 1972. La dénomination municipale originelle reprenait celle de la paroisse fondée en 1683 et érigée civilement en 1722. Quant à l'identification actuelle de la ville, elle reprend une forme attestée en 1829 et servant à identifier un comté électoral, puis un bureau de poste entre 1858 et 1973. On peut relever différentes graphies de l'appellation : La Chenaye (carte de Carver, 1776), Lachenay et La Chenay (carte de Gale et Duberger, 1795), Lachenaye ou Lachenaie (document d'érection canonique de la paroisse, 1835). Située à 35 km du centre-ville de Montréal, sur la rive gauche de la rivière des Mille Îles au confluent de celle-ci avec la rivière des Prairies, à proximité de Mascouche et de Terrebonne, dans la MRC des Moulins, Lachenaie comptait, jadis, de magnifiques chênaies, phénomène qui entretient un heureux rapport avec le titre de Charles Aubert, sieur de La Chesnaye en Picardie, et que les autorités municipales ont mis en valeur, car le chêne occupe une place de choix dans les armoiries de la ville et la devise retenue, Noble comme le plus noble des bois, y fait une allusion on ne peut plus claire. D'ailleurs lors du choix du gentilé, en 1982, les formes Chênois/Chenois avaient été envisagées, mais Lachenois, plus spécifique au nom de la ville, a été retenu. Le calme et la beauté qui émanent du paysage lachenois et qui font de l'endroit un lieu idéal pour couler des jours heureux expliquent peut-être le blason de Rentiers accolé aux Lachenois.



Bibliographie
  • BOUVIER, Ronald et Normand GOUGER. Maison Bouvier-Allard, Lachenaie, Société d'histoire de la région de Terrebonne, 1980, 19 p.

  • DESPATIS, Aimé. Lachenaie, Saint-Jérôme, [s.n.], 1966, 80 p.
    MARTEL, Claude. Lachenaie, 300 ans d'histoire à découvrir, 1683-1983, Lachenaie, Corporation du tricentenaire de Lachenaie, 1983, 408 p.

  • MARTEL, Claude. Lachenaie : du fort à la ville, Coll., Histoire des municipalités, région de Lanaudière, Lachenaie, Ville de Lachenaie, 1994, 48 p.

  • TRAQUAIR, Ramsay et G.A. NEILSON. The old church of St-Charles-de-Lachenaie, Montréal, Université McGill, (art et architecture), Série XIII, no 38, 1934, 7 p.

Webographie

La Plaine / Saint-Joachim / Saint-Joachim-de-la-Plaine / Belle Plaine

Historique
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 27 juin 2001. En effet, à cette date, les villes de La Plaine, de Lachenaie et de Terrebonne se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Terrebonne. L'appellation La Plaine a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de La Plaine. Parce que la paroisse voisine du territoire situé dans la région de Lanaudière et contigu à Mascouche et à Terrebonne était dénommée Sainte-Anne-des-Plaines, on a retenu le nom de saint Joachim, pour la paroisse créée en 1915 et pour la municipalité de paroisse érigée en 1922 et arrosée par la rivière Saint-Pierre. Le motif repose sur le fait que saint Joachim est l'époux de sainte Anne et, en raison de la proximité des lieux, ce lien s'est imposé. Cependant, comme l'usage local retenait davantage La Plaine, attribué au bureau de poste dès 1879, on a modifié, en 1969, l'appellation de Saint-Joachim – quelquefois rencontrée sous la forme de Saint-Joachim-de-la-Plaine – pour cette dernière. La Plaine est le nom attribué à toute la région environnante par le seigneur de Terrebonne, l'abbé Louis Lepage de Sainte-Claire (1690-1762), propriétaire de la seigneurie en 1720 et curé de la paroisse de Saint-Louis-de-Terrebonne de 1724 à 1751. Il voulait ainsi souligner que le site se trouve sur une surface assez uniforme et sans relief notable, dans la plaine de Montréal, elle-même partie de la grande plaine du Saint-Laurent. Ce nom provient de celui de l'augmentation de la seigneurie de Terrebonne, nommée Belle Plaine, qui lui avait été concédée en 1731. Les premiers mots du décret d'érection canonique de la paroisse de Sainte-Anne-des-Plaines (1829) sont précisément : « La dite seigneurie de la Belle Plaine ou des Plaines... ». Selon certains, le mot plaine proviendrait de la transposition en français du sens du terme algonquin maskutew, plaine unie, qui a donné Mascouche et qui était appliqué par les Amérindiens à l'ensemble territorial formé aujourd'hui de La Plaine, Mascouche, Terrebonne et Lachenaie. Mais on interprète parfois ce mot comme petit ours et cette explication demeure problématique quant à l'origine véritable du nom du lieu de résidence des Plainois. L'agriculture demeure l'une des principales vocations économiques de La Plaine, bien que le secteur résidentiel ait connu un développement important au cours des dernières années. Son statut juridique fut d'ailleurs modifié pour celui de ville le 28 juin 1995.


Source: Commission de toponymie du Québec


Bibliographie
  • MARTEL, Claude. La Plaine: un long cheminement vers l'autonomie, Coll. Histoire des municipalités, région de Lanaudière, La Plaine, Ville de La Plaine, 1997, 64

Webographie

Mascouche / Saint-Henri-de-Mascouche


Historique
Vaste territoire du pays lanaudois bordé à l'ouest par La Plaine, au sud-ouest par Terrebonne dont il est distant de 7 km et, au sud-est, par Lachenaie, Mascouche constitue une petite ville moderne en pleine expansion dont la moitié du territoire est encore consacrée à l'agriculture. Établie au nord de l'agglomération de Montréal, sur les rives de la rivière qui lui a donné son nom et qui y trace de nombreux méandres en la scindant littéralement en deux, cette entité est riche d'un passé ancien. En effet, son nom est connu avec certitude depuis 1722 – probablement remonte-t-il vers 1650-1660 – sous les formes Rivière Maskoueche et Rivière de Maskouche signalées dans un procès-verbal de Mathieu-Benoît Collet en 1721, lequel portait sur les districts paroissiaux, époque à laquelle on a commencé à défricher ses belles terres. D'origine amérindienne, plus précisément algonquine, Mascouche a pour sens ourson, de maska, maskwa, ours, forme de laquelle on a tiré maskoch, petit ours. Certains spécialistes estiment que ce mot véhicule plutôt la signification prairie unie, interprétation davantage en accord avec la nature du territoire fertile et bien horizontal au cœur duquel a été implantée la ville et que corroborerait le nom de la municipalité voisine de La Plaine. Cependant, le père Joseph-Étienne Guinard, grand connaisseur de la toponymie amérindienne, dénonçait avec la dernière énergie le sens de plaine. À l'origine, les Mascouchois étaient rattachés au territoire de la seigneurie de Lachenaie, concédée dès 1647, et leur municipalité a d'abord été érigée comme celle de la paroisse de Saint-Henri-de-Mascouche, en 1845 et en 1855, avant de prendre le nom et le statut de ville de Mascouche, en 1971. Cependant, une paroisse au nom identique avait été érigée canoniquement en 1831 et civilement en 1836, bien qu'un curé y ait été nommé dès 1750.





Bibliographie
  • CRÉPEAU, Luc Antoine Ferdinand. Mascouche en 1910, [Montréal], The Regal Litho & Printing Co., 1910, 310 p.
  • GRAVEL, Denis. Histoire de Saint-Henri-de-Mascouche, 1750-2000, Montréal, Société de recherche historique Archiv-Histo, 2000, 500 p.
  • LE COMITÉ DES FÊTES. Album souvenir du 200e anniversaire 1751-1951, Mascouche, Le comité des Fêtes, 1951, 48 p.
  • LOCAS, Clément. 225 ans d'histoire: hommages à nos ancêtres, Mascouche, Le Trait d’union, 1974, 24 p.


Webographie



Terrebonne / St-Louis-de-Terrebonne







Historique
La nouvelle ville de Terrebonne a été créée le 27 juin 2001. Elle est issue du regroupement des villes de Lachenaie, de La Plaine et de Terrebonne. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Terrebonne; nous vous invitons à consulter aussi les rubriques des autres anciennes villes. Avec La Plaine, Mascouche et Lachenaie, Terrebonne contribue à former le territoire de la MRC des Moulins, où elle occupe le second rang en étendue, mais le premier du point de vue démographique. Distante d'à peine 12 km de Montréal, dont elle contribue à former la couronne suburbaine, Terrebonne est baignée par les eaux de la rivière des Mille Îles dont elle occupe la rive nord, à 7 km au sud-ouest de Mascouche. La rivière Mascouche coule dans la partie nord du territoire. L'île des Moulins, à proximité, demeure un site historique exceptionnel avec ses bâtiments anciens et ses vastes espaces verts, classé comme arrondissement historique il y a quelques années. L'endroit tient son nom de la seigneurie de Terrebonne ou Terbonne, concédée sur les bords de la rivière des Mille Îles en 1673 à André Daulier Des Landes (vers 1653-1715), qui lui attribue cette dénomination en raison de la fertilité des terres, à l'image de plusieurs rangs du Québec portant également le nom Terrebonne. En 1722, les limites de la paroisse de Saint-Louis-de-Terrebonne étaient fixées par arrêt du Conseil d'État du Roi et le premier décret d'érection canonique adopté en 1723. On procédera toutefois, en 1835, à la sanction d'un deuxième décret d'érection. Le nom choisi rappelle l'abbé Louis Lepage de Sainte-Claire (1690-1762), fils du premier seigneur de Rimouski, René Lepage, seigneur de Terrebonne en 1731, qui fait construire la première église, le premier manoir (1735), ainsi qu'un moulin à scie et un moulin à farine. Cette appellation sera reprise par la municipalité de paroisse créée en 1855. Quant à la municipalité du village de Terrebonne, elle voyait le jour en 1853. Devenue ville de Terrebonne en 1860, cette dernière et celle de la paroisse fusionnent en 1985 pour former l'actuelle entité municipale. Il convient d'observer que l'obtention du statut de ville dès 1860 souligne assez bien l'importance des lieux avec ses quelque 2 000 habitants, son collège (Masson), son couvent, auxquels s'ajoutent bientôt un journal, une banque et des établissements de commerce. Lieu florissant à la fin du XIXe siècle, Terrebonne connut un grand incendie en 1922 qui rasa une bonne partie de la localité. Après 1945, les Terrebonniens considèrent surtout leur ville comme faisant partie de la grande banlieue de Montréal. Près de 650 commerces assurent à la population l'accès à une vaste gamme de produits et de services. Cette ville est jumelée avec Vitré en France.

Source: Commission de toponymie du Québec



Bibliographie
  • [ANONYME]. Directoire de Joliette, St-Jacques, St-Lin, St-Jérome, Terrebonne, St-Eustache, l'Assomption, Ste-Thérèse, etc., Montréal, La Compagnie d'impression et de Publications de Lovell, 1877, 434 p.
  • [ANONYME]. Le 275e de la paroisse Saint-Louis-de-France: au coeur de l'espérance, une fierté, un avenir, Terrebonne, 1998, 15 p.
  • BHÉRER, Yannick. La Maison Gascon, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1985, 19 p.
  • BLOUIN, Claude. La maison Jacques Perra, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1979, 14 p
  • BLOUIN, Claude. Les Maisons Roussil: deux jumelles du XIXe siècle, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1983, 24 p.
  • BLOUIN, Claude et al. Une cure sans dîme : St Louis de France de Terrebonne au XIXe siècle, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1978, 39 p.
  • BOISMENU, Léo. Les Étapes d'un manoir canadien : le château Masson, Terrebonne: Juvénat du T.S. Sacrement, [s.l.], [s.n.], 1924, 58 p.
  • BUSSIÈRES, Édouard. Les Séminaires. Terrebonne 1902-1973. Terrebonne, École secondaire Saint-Sacrement, 1991, 10 p.
  • CHALIFOUX, Robert. 25 ans de tradition vivante. Terrebonne, École secondaire Saint-Sacrement, 1997, 49 p.
  • CHALIFOUX, Robert. Collège Saint-Sacrement : un manoir - une tradition - un collège moderne, [Terrebonne, 2000], 19 p.
  • CORBEIL, Jacques. C'était autrefois: petite histoire de Terrebonne, 1930-1940, Terrebonne, J. Corbeil, 1995, 159 p.
  • CORBEIL, Jacques et Aimé DESPATIS. Terrebonne, 1: 100 ans d'histoire (et de petites histoires) du Conseil municipal: 1853-1963, Terrebonne, Ville de Terrebonne, 1991, 303 p.
  • CORBEIL, Jacques et Aimé DESPATIS. Terrebonne, 2: 30 ans d'histoire du Conseil municipal et 70 ans de vie municipale de Saint-Louis-de-Terrebonne: 1964-1993, 1993, Terrebonne, Ville de Terrebonne, 1993, 430 p.
  • COUTU, Jean-Claude. La Maison Renault, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1986, 48 p.
  • DESPATIE, Aimé et Yannick BHERER. La maison Gascon, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1985, 19 p.
  • DESPATIE, Aimé. « Louis Lepage de Ste-Claire 1690-1762, fondateur et premier curé de Terrebonne», La Revue, Cahier spécial 250e anniversaire de fondation, 21 septembre 1977, p.16-19.
  • DESPATIS Aimé. Saint-Louis de Terrebonne: les églises de Terrebonne, 1723, 1734, 1878, Terrebonne, [s.n.], [1955?], 30 p.
  • GAREAU, C.-A.. Aperçu historique de Terrebonne: 200e anniversaire de fondation et Congrès eucharistique, Montréal, [s.n.], 1927, 81 p.
  • LEMIRE, Yves. 25 ans de tradition vivante, Terrebonne, Québec, École secondaire St-Sacrement, 1997, 49 p.
  • LEMIRE, Yves. Album souvenir 100 ans de tradition vivante: [Collège Saint-Sacrement, 1902-2002], Terrebonne, Collège Saint-Sacrement, 2002, 62 p.
  • MASSON, Henri. «Docteur Simon Fraser de Terrebonne»,La Revue de Terrebonne. 22 juin 1961.
  • MASSON, Henri. La Seigneurie de Terrebonne sous le régime français, Montréal, Henri Masson, 1982, 205 p.
  • MASSON, Henri. Joseph Masson dernier seigneur de Terrebonne 1791-1847, Montréal, 1972. 354 p.
  • MENAND, Théophile. Chronique du Juvénat du T.S. Sacrement à Terrebonne, 1902-1927, Terrebonne, 1992, 287 p.
  • NOOTENS, Therry. «Je crains fort que mon pauvre Henri ne fasse pas grand-chose... : Les héritiers «manqués» et les querelles de la succession Masson, 1850-1930», RHAF 59, no 3, hivers 2006, p. 223-257.
  • PICHÉ, Arthur. Terrebonne, vendredi 1er décembre 1922, Collection «Souvenirs», no :1, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1982, 64 p.
  • PICHÉ, Arthur. Mes souvenirs de Terrebonne, Collection «Souvenirs», no :2, Terrebonne, Société d’histoire de la région de Terrebonne, 1981, …
  • QUÉBEC, MINISTÈRE DES AFFAIRES CULTURELLES, DIRECTION GÉNÉRALE DU PATRIMOINE et al.. L’Île des moulins, Québec, Ministère des affaires culturelles, 1979, 61 p.
  • SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE LA RÉGION DE TERREBONNE. Circuit historique: la côte de Terrebonne, Terrebonne, Lachenaie, la Société, 1979, 60 p.

Webographie